Personnage énigmatique au parcours incohérent, à rattacher sans équivoque
à l’école de CARRIES, et très justement qualifié par M. Marcel POULET de
feu follet de la céramique. Orphelin dès l’âge de 15 ans, il fut exilé en
banlieue parisienne puis, à l’age de 28 ans, était artiste peintre en
Angleterre. En 1906 il fut officiellement recensé à Arquian, dans la Nièvre,
bien que les actes d’état civil le mentionnèrent dès 1894. C’est
seulement à l’âge de 51 ans qu’il se manifesta publiquement en tant que céramiste,
en exposant un lot de vases au Salon de Nevers en 1907. Il est alors certain
qu’il pratiquait la céramique depuis quelques années, et qu’il fut en
contact avec Jean CARRIES et d’autres artistes, notamment le sculpteur V.
COCHIN. Un talent de tourneur indiscutable, une maîtrise des émaux évidente,
et pourtant les sources de son apprentissage restent un mystère, même si on
peut penser qu’il a travaillé avec Émile GRITTEL et Georges HOENTSCHEL. Six
années consacrées à la céramique, une production donc peu abondante, et le
succès et la reconnaissance furent presque immédiats. Pourtant, en 1912, il
abandonna tout et s’en alla à Lyon. |